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1988 - ROMÉO & JULIETTE

du 27 juillet au 20 août 1988
16 représentations
8.500 spectateurs

"Roméo et Juliette": fougue, rigueur, jeunesse
Par la dramaturgie qui a présidé à l'adaptation de Ronald de Pourcq, la mise en scène de Frédéric Dussenne, le décor robuste et net de Jacques Steurs, le cadre puissant du site, où nature et architecture s'affrontent, par l'esprit que les producteurs de l'ensemble ont su insuffler aux participants, par l'investissement de toute la troupe surtout, le spectacle est empreint d'une beauté âpre, sans concession, qui restitue la gravité de l'ouvre, même si cette gravité peut emprunter des détours par la farce ou la truculence...
Jacques De Decker, Le Soir, juillet 1988

AFFICHE & PHOTOGRAPHIES

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"Roméo et Juliette" ou la déraison d'un amour absolu
...Ronald de Pourcq, qui signe l'adaptation présentée, a visiblement pris le parti de retrouver la saveur d'une pièce assez verte où la sensualité des protagonistes est livrée à l'état brut. Son association à la mise en scène de Frédéric Dussenne en fait un morceau de choix, où le rire dispute au tragique les honneurs de chaque scène...
Evelyne Deltenre, La Dernière Heure, juillet 1988

LA DISTRIBUTION

Anne Coesens (Juliette)
Serge Demoulin (Roméo)
Arthème (Montaigu, Abraham)
André Baeyens (Frère Laurent)
Daniela Bisconti (Lady Capulet)
Viviane Collet (la Nourrice)
Alfredo Canavate (Capulet)
Jaoued Deggouj (Grégory, le Page)
Miguel Decleire (Benvolio)
Paul Decleire (Balthazar, Frère Jean)
Luc Fonteyn (Tybalt)
Jonathan Fox (le Chœur)
Jacques Lefèvre (Samson, le Garde)
Véronica Mabardi (Lady Montaigu, l'Apothicaire)
Jacques Neefs (le Prince)
Bernard Sens (Mercutio)
Laurent Van Wetter (Paris)

L'ÉQUIPE DE RÉALISATION

Mise en scène: Frédéric Dussenne
Adaptation et dramaturgie: Ronald De Pourcq
Scénographie: Jacques Steurs
Costumes: Christine Flaschoen
Masques: Miguel Decleire
Accompagnement musical: Jonathan Fox
Assistant à la réalisation: Olivier Callebaut
Régie générale: Robert Labar - Eric Vanden Dunghen
Confection des costumes: Corinne Bernard - Sadia-Leila Drabla - Emmanuelle Debras - Dominique Dubois - Patricia Eggerinckx - Fabienne Guion
Réalisation du décor: Philippe van Roy - Serge de Longrée - Frédéric Vanelslander - Guy Vanelslander - Joël Steurs
Cascades et combats: Marcel Tagliaferi - Jacques Lefèvre
Attaché de presse: Renaud Gilles
Photographe de plateau: Thierry Ladeuze
Promotion: DEL Diffusion
Structure d'escalier: Travhydro
Structure de plateau: Maurice Delens
Equipements d'éclairage: Sonology Live Division
Produit par: Rinus Vanelslander - Patrick de Longrée

Une production DEL Diffusion avec l'aide de la Communauté française et de la Province de Brabant, avec le soutien de Maurice Delens, Duvel, AT Rent a Car, RTBF, Le Soir, Le Vif/ L/'Express et le Crédit Communal.

1987 - BARABBAS

du 29 juillet au 8 août 1987
prolongations du 12 au 15 août 1987
12 représentations
6.200 spectateurs

Un "Barabbas" magistral dans les ruines de l'abbaye
Les ruines de Villers-la-Ville ont une nouvelle âme! Barabbas, le brigand mythique, y est entré en force, poussé par le talentueux Dominique Haumont dont c'est sans conteste la réalisation la plus ambitieuse...
Christophe Lamfalussy, La Libre Belgique, 8-9 août 1987

Barabbas" mythique et populaire
... Car c'est cela qui entraîne cette soirée magique: une forme de ferveur artistique, une énergie créatrice comme chauffée à blanc, que semblent avoir inspirés les murs incendiés de l'abbaye. Et si les ovations sont telles, au bout de ces trois heures très denses que l'on se croirait à la fin d'un concert rock, ce n'est que justice...
Jacques De Decker, Le Soir, 3 août 1987

AFFICHE & PHOTOGRAPHIES

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"Barabbas" joue la grande scène
Spectacle grandiose dans un lieu qui ne l'est pas moins. Dominique Haumont n'a pas lésiné sur la mise en scène de cette pièce marquée par le génie de Ghelderode. On voulait créer l'événement dans les ruines de Villers-la-Ville. Voilà qui est fait...
Annick Hovine, La Cité, 6 août 1987

LA DISTRIBUTION

Michel Poncelet (Barabbas)
Pascal Racan (Pilate)
Claude Volter (Hérode)
Grégoire Baldari (Caïphe)
Francine Blistin (Yochabeth, Madeleine)
Noël Baye (Judas)
Varvara Dewez (la femme de Pilate)
Jean-Henri Compère (le Bon Larron, l'apôtre Pierre)
Pierre Wauters (le Mauvais Larron, le Barnum)
Thomas Hutereau (le Chef de la Prison, le Prêtre, le Guetteur)
Pierre Sartenaer (l'apôtre Jean, le Pitre)
Isidro Alvarez (Jésus)
Saïd Bahaid
Thierry Braconnier
Thierry Charpentier
Eric d'Agostino
Jean-Benoît Hologne
Victor Scheffer
David Van Damme
Christopher Van Reeth
Jean Verset
Gérard de Wallens

L'ÉQUIPE DE RÉALISATION

Mise en scène: Dominique Haumont
Costumes et masques: Christian Guilmin
Décors: Christian Guilmin - Jean-Marc Duveiller - Dominique Haumont
Décor sonore: Marc Doutrepont
Musique originale: Jean-Michel Gielen
Eclairages: Etienne Knop - Dominique Haumont
Masques et maquillages: Martine Lemaire - Alice Stegeman
Accessoires: Marie-France Bouvy - Catherine Chateau
Régie générale: Xavier Poncelet
Réalisation des costumes: Christian Guilmin - Françoise Van Thienen - Sabine Dewez
Réalisation des décors, techniciens: Amin Ait Rhazouani - Isidro Alvarez - Eric De Vuyst - Claude Enuset - Etienne Knop - Philippe Van de Graaf
Régie éclairages: Xavier Poncelet - Marie-France Bouvy
Régie son: Etienne Knop - Catherine Chateau
Cascades et combats: Noël Baye
Administration et coordination: Marie-France Bouvy - Catherine Chateau
Assistants de production: Laurence Piers - Rinus Vanelslander
Producteur exécutif: Patrick de Longrée

Une production de la Province de Brabant et Anima asbl, avec le soutien de Duvel, Le Vif/ L'Express, Maurice Delens, Obourg et Caro-Chaînes.

2017 - LE CAPITAINE FRACASSE

Du 11 juillet au 5 août 2017
19 représentations
16.500 spectateurs

d’après le roman de THÉOPHILE GAUTIER
Adaptation : PATRICK de LONGRÉE
Mise en scène : ALEXIS GOSLAIN

Un théâtre de panache et d’aventure
(…) Ces deux heures trente d’aventures, Alexis Goslain en fait une ode gourmande au théâtre de tréteaux , truffant sa mise en scène d’allusions comiques, de galipettes physiques, de plaisanteries mélodramatiques. Sans se prendre au sérieux, la pièce souligne au contraire la gaieté de l’intrigue, enchaînant les gags ou les joies ludiques du théâtre dans le théâtre. Plus qu’une histoire de cape et d’épée, Le Capitaine Fracasse devient une sorte de fête, célébrant une bande de comédiens devenus aventuriers. Même l’adaptation de Patrick de Longrée s’autorise de plaisantes libertés, comme celle d’insérer un subtil clin d’œil à Cyrano de Bergerac pendant le duel central, qui déplace tout le public dans la nef de l’abbaye. A ce jeu, toute la troupe s’amuse follement, emmenée par un Julien Vargas d’une souplesse fringante en Capitaine Fracasse. (…) On y chante, on se cache derrière des masques, on joue de l’épée avec panache, on y fait des œillades à Molière, bref, on se gargarise d’un théâtre fait main, qui sent bon la ficelle et la toile. (…)
Catherine Makereel, Le Soir, 14 juillet 2017

Les exploits du Capitaine Fracasse
Une équipe de quatorze comédiens réunis dans l’abbaye de Villers-la-Ville croise le fer dans un spectacle divertissant basé sur le roman de Théophile Gautier. (…) Réglés par le maître d’armes Jacques Cappelle, les duels aux effets garantis sont toujours plaisants à regarder. Viennent également les épisodes de commedia dell’arte particulièrement réussis. D’un bout à l’autre de la soirée, la mise en scène très rythmée d’Alexis Goslain secoue la troupe dans toutes sortes de péripéties, où brillent notamment Julien Vargas dans le rôle titre et Thierry de Coster dans celui de Blazius. (…)
Lucie Van de Walle, Entre les Lignes, 17 juillet 2017

« Capitaine Fracasse », une drôle d’aventure
(…) Il n’y a pas plus cohérent que les ruines de l’abbaye de Villers pour accueillir ce spectacle, monument du genre de cape et d’épée, qui se déroule au XVIIe siècle sous le règne de Louis XIII. (…) La pièce riche en rebondissements embarque les spectateurs dans une aventure joyeuse et drôle pendant plus de deux heures. Le spectacle permet au public de faire une rapide visite nocturne de l’abbaye, brillamment illuminée par le jeu des lumières. Le premier et troisième temps se jouent du côté nord de l’abbaye, l’entracte dans le cloître et pour assister au combat d’épée et d’ego, les spectateurs sont invités à suivre les comédiens dans le lieu principal de l’abbaye, dans la nef teinte par la lumière bleue. Les personnages de Scapin et Léandre apportent notamment l’argument comique qui réchauffe le public. Mise en scène, décors, jeu des lumières sur l’abbaye ainsi que les combats d’épée (chorégraphiés par Jacques Cappelle) sont autant de bottes qui font mouche auprès des sectateurs amateurs de grand spectacle.
Domitille Masse, La Libre, 29 juillet 2017

Ça Fracasse pas mal à Villers
Une adaptation magistrale du classique de Théophile Gautier ravive la mode du duel à l’épée. (…) En l’adaptant pour la scène, Patrick de Longrée et Alexis Goslain en font un hymne au théâtre, adressant même un clin d’œil au Cyrano de Rostand, dont l’un des inspirateurs fut… Théophile Gautier. C.Q.F.D. Considéré à tort comme un genre mineur, le roman de « cape et d’épée » est au cœur de la culture populaire. Ce Fracasse a le charme désuet et naïf des récits d’enfance, comme si des gamins jouaient aux mousquetaires dans les ruines de la vieille abbaye. En cela, il tient toutes ses promesses. Les mômes découvriront qu’on ne se bat pas qu’au sabre laser. Les plus âgés se souviendront, émus, du film où Fracasse avait les traits de Jean Marais.
Éric Russon, Moustique, 19 juillet 2017

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  • DEL Diffusion Le Capitaine Fracasse Villers La Ville 2017 2

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LA DISTRIBUTION
JULIEN VARGAS (Le Baron de Sigognac)
MARC DE ROY (Pierre / Le Marquis de Bruyères)
THIERRY de COSTER (Blazius)
SARAH WOESTYN (Isabelle)
ELSA EROYAUX (Sérafine)
JACQUELINE NICOLAS (Dame Léonarde)
MAROINE AMIMI (Scapin)
NICOLAS MISPELAERE (Le Duc de Vallombreuse)
OLIVIER FRANCART (Vidalinc / Labriche / Matamore)
CAMILLE PISTONE (Léandre / Basque)
NICOLAS LEGRAIN (Agostin / Mérindol)
CÉDRIC CERBARA (Lambourde / Azolan)
MICHEL PONCELET (Le Prince)
SOLENA MULDERS (Chiquita)
GÉRALD VANELSLANDER (Doublure Matamore)

L’ÉQUIPE DE RÉALISATION
Mise en scène : ALEXIS GOSLAIN
Chorégraphe de combats : JACQUES CAPPELLE
Adaptation et scénographie : PATRICK de LONGRÉE
Costumes : STEPHEN SHANK
Éclairages : CHRISTIAN STENUIT
Assistant à la mise en scène : FRANÇOIS DUMORTIER
Accessoires : DAVID DETIENNE
Décor sonore – Musiques : LAURENT BEUMIER
Maquillages : FRANÇOIS-NOËL FLAMENT
Assistante maquillages : GAËLLE AVILES
Assistants combats : CÉDRIC CERBARA – NICOLAS MISPELAERE
Confection des costumes : COSTUMIER MAGHET – SOPHIE DE CUYPER – BÉA GUILLEAUME – FLORENCE NEEFS – CAMILLE DE SENCY – ALICE MORIN
Régie de plateau : DAVID DETIENNE – DAVID COOLS
Régie lumières : CHRISTIAN STENUIT
Régie son : SYLVAIN ROBYNS – LUNA GILLET
Habilleuse : MARIANNE BRACONNIER
Assistante habilleuse : GWENNAËLLE DAOUST
Construction des décors : JEAN-JACQUES ALLART – FRANCIS DEBON – OLIVIER DE BONDT – DAVID DETIENNE – PHILIPPE HAZÉE – LUC VERRIER – ANTOINE VANAGT
Peintures des décors : OLIVIER WATERKEYN
Installation son et lumières : CHRISTIAN AIGEUR – YANN BOELS – PAULINE COLLARD – STEVE DAUNE – ANTOINE DESPONTIN - DIDIER DEWAELE – CHRISTIAN STENUIT – JOEL VAN DEN BERGE – PHILIPPE VAN DER PERREN
Presse : FRANÇOISE BOUZIN – Agence CINNA
Graphisme: DAVID SAMUËL COURTOIS
Responsable jobistes : ROMAIN TIELEMANS
Accueil reservations : SANDRA BRENDERS

Produit par RINUS VANELSLANDER & PATRICK de LONGRÉE


UNE INTRIGUE ROCAMBOLESQUE

Jeune noble désargenté, dernier maillon d'une famille ruinée, le baron de Sigognac vit reclus dans son “château de la misère”. Un soir, une troupe de comédiens ambulants lui demande l'hospitalité pour la nuit. Il les accueille et tombe sous le charme d'Isabelle, l'une des comédiennes; l'attirance est réciproque. Sigognac se laisse convaincre par les comédiens de les suivre sur les routes en poussant le chariot de Thespis. Mais l'hiver est fatal à l'un des comédiens et le baron le remplace sur le champ en prenant comme nom de scène «le Capitaine Fracasse». Au hasard de leur cheminement de bourgs en bourgs et de châteaux en manoirs, un jeune noble, le duc de Vallombreuse, s'éprend d'Isabelle. Il tente de la séduire mais lui manque de respect. Fou de rage, Sigognac le provoque en duel et le blesse gravement. La troupe décide alors de monter à Paris où Vallombreuse fait enlever Isabelle et la retient prisonnière. Sigognac et les comédiens prennent d'assaut le château où Isabelle est enfermée. S'ensuit une bagarre générale jusqu'à l'intervention du prince, le père du duc qui, voyant la bague qu'elle porte, reconnaît en Isabelle l'enfant qu'il a eu jadis avec une comédienne. L'amour d'Isabelle et de Sigognac peut désormais s'affirmer au grand jour.

De cape et d'épée. Le Capitaine Fracasse offre toutes les caractéristiques du genre romanesque que l'on appelle « roman de cape et d'épée ». Sous le règne de Louis XIII (de 1610 à 1643), un jeune noble, le baron de Sigognac, fort d'un certain esprit chevaleresque et d'un courage important, pourrait s'apparenter à d'Artagnan : il est gascon d'origine, il est chevalier, vit à la même époque et met ses talents à l'épée au service de nobles causes en défendant les plus faibles et en se battant pour ce qu'il pense être juste. On retrouve également, dans son attitude, l'importance de l'honneur et une volonté de se battre avec courage. Un esprit chevaleresque qui est accentué par son histoire d'amour avec Isabelle !

 

LE METTEUR EN SCÈNE : ALEXIS GOSLAIN

Premier Prix du Conservatoire Royal de Bruxelles en Art dramatique et Déclamation (classes de Bernard Marbaix et Charles Kleinberg, 2000), Alexis Goslain a signé avec brio l’éblouissante mise en scène d’Amadeus l’été dernier à Villers (repris avec succès cet automne au Théâtre Royal des Galeries et en tournée en mars 2018). Auparavant, à Villers-la-Ville, il avait joué dans La Reine Margot d’Alexandre Dumas (mise en scène de Stephen Shank, 2000), Dom Juan de Molière (mise en scène d’Armand Delcampe, 1999), Images de la Vie de Saint François d’Assise de Ghelderode (mise en scène de Stephen Shank, 1998) et il a été assistant à la mise en scène de Frankenstein de Stefano Massini (mise en scène d’Emmanuel Deconinck, 2013). Récemment, il a signé les mises en scène de : Le Repas des Fauves de Vahé Katcha au Théâtre Royal des Galeries et en tournée ; Comme s’il en pleuvait de Sébastien Thiéry à la Comédie Volter ; Misère de Laurent Beumier au TTO ; Sois Belge et Tais-toi ; Chacun sa place de Véronique Gallo à La Samaritaine et en tournée ; Corbeaux de Jour de Pédro Romero au Festival de Spa et à l’Atelier Théâtre Jean Villar. Auparavant, ses principales mises en scène ont été : L’Invité de David Pharao à la Comédie Volter ; Drôle de Père de Bernard Slade au Théâtre Royal des Galeries ; Belles de Nuit de Pédro Romero au Festival de Spa et à l’Atelier Théâtre Jean Vilar ; Sunderland de Clément Koch aux Riches-Claires ; Crime et Châtiment de Dostoïevski à la Comédie Volter ; Bent de Martin Shermann au Centre Brueghel ; Eux de Juan d’Oultremont au TTO ; Hostiles de Dominique Bréda à l’XL Théâtre ; Musée Haut, Musée Bas de Jean-Michel Ribes à la Comédie Volter et aux Riches-Claires ; Gilles et la Nuit de Hugo Claus au Théâtre Le Public et au Festival d’Avignon, etc.

Aborder Le Capitaine Fracasse

Sous des aspects romantiques, l’œuvre de Théophile Gautier fait surtout figure de proue dans le répertoire du cape et d’épée. Même si l’objet peut sembler désuet, Le Capitaine Fracasse s’inscrira pourtant dans l’éternité comme l’un des héros le plus vaillant et le mieux accompli de la littérature. Une bonne raison de donner à ce héros une vie à l’abbaye de Villers, tout comme ses prédécesseurs, en lui attribuant tout le mérite qui lui revient, à lui, mais aussi à son illustre auteur.
Avant d’enfiler la cape du Capitaine Fracasse, Sigognac est avant tout un jeune Baron dont les rêves se sont envolés comme son argent. Il regarde passer le temps et ne sait plus trop quoi en faire, se terrant dans une déprime la plus tenace. L’histoire pourrait s’arrêter là et pourtant… C’est une troupe de comédiens qui viendra chambouler la vie morose du Baron en débarquant un soir orageux. Cette visite impromptue déclenchera en lui une envie soudaine de changement et le jeune Sigognac sera ensuite enrôlé par la troupe. Il n’a plus rien à perdre mais tout à réaliser. Dés lors, l’aventure pourra enfin commencer pour lui en pourfendant l’injustice et en ridiculisant les conformismes.  
La très bonne adaptation du roman possède cette grâce chère à Gautier et dissimule sur son parcours tous les ingrédients de base pour se rallier au style cape et épée, dans le goût des romans épiques ou historiques qui fascinent encore aujourd’hui. Ce style qui vous rappellera peut-être comme à moi, ces après-midis de Noël, entre le cougnou et la dinde, où l’on repassait à la télévision, l’éternel « Bossu » en alternance d’une année à l’autre avec le « Capitan » et qu’on ne pouvait pas s’empêcher de regarder. Même si avec le temps l’épée a cédé la place au sabre laser, le résultat reste le même, nous sommes toujours avides d’aventures et sous la coupe de ses héros et de ses « arches perdues ».
Sur fond de trame amoureuse comme fil rouge, se déploient les incontournables combats qui font monter l’adrénaline dans le système nerveux de l’histoire. Entre fantaisies et bouffonneries, vous vous retrouverez témoins d’attaques de brigands, de duels et de guet-apens à tout rompre. Après le son mélodieux de Mozart l’année dernière, c’est désormais les bruits de fer qui s’imposeront entre les murs défaits de l’abbaye. Emmené sur un ton truculent et moderne, Le Capitaine Fracasse a mis tout en œuvre pour captiver un public curieux et le plus large possible.   
Porté par une bonne histoire, des personnages attachants joués par de bons acteurs et une bonne équipe, c’est une aubaine de concrétiser un spectacle d’une telle envergure dans les ruines de l’abbaye. Un spectacle qui sera théâtral, généreux, empreint de noblesse et d’héroïsme, en bref, essentiel.

Si pour Théophile Gautier le monde du théâtre est le monde de la fantaisie, nous allons ce soir, grâce à vous, lui donner entière satisfaction.

Alexis Goslain, metteur en scène

 

L’AUTEUR : THÉOPHILE GAUTHIER

Écrivain français né à Tarbes en 1811, Théophile Gautier est mort à Neuilly-sur-Seine en 1872. Sa famille, qui déménage à Paris peu après sa naissance, est royaliste ; son père, ancien officier des guerres napoléoniennes, est un lettré qui encourage son fils à écrire. Pendant ses études à Paris, plutôt que les classiques, ce sont des auteurs tels que les Romains de la décadence, Villon, Rabelais et autres poètes maudits qui l’attirent. Alors qu’il hésite entre littérature et peinture, la figure de Victor Hugo, qu’il rencontre en 1829, et l’affirmation du romantisme le décident.

Il publie en 1831-1832 ses premières poésies qui passent inaperçues mais il se distingue de ses amis romantiques par ses préoccupations formalistes fustigeant les visions moralistes ou utilitaires de la littérature dans la célèbre préface à son roman épistolaire Mademoiselle de Maupin (1835). Il écrit aussi ses premières nouvelles comme La Cafetière (1831), dans une veine fantastique qu'il approfondira dans d'autres œuvres (Le Roman de la Momie, 1858). En 1836, à la demande de Balzac, il donne des nouvelles et des critiques d'art au journal La Chronique de Paris. Il collabore ensuite intensément à d'autres journaux, en particulier La Presse : certains de ces textes seront regroupés plus tard en volumes (Les Grotesques, Souvenirs littéraires …). Il publie aussi des poèmes (La Comédie de la Mort, 1838) et s'essaie au théâtre (Une Larme du Diable, 1839). En mai 1845, il accomplit un grand voyage au-delà des Pyrénées dont il rapporte un carnet d'impressions (Voyage en Espagne) et de nouveaux poèmes (España, 1845). En 1852, paraît Émaux et Camées, recueil de vers qu'il enrichit jusqu'en 1872 et qui fait de son auteur un chef d'école : Baudelaire lui dédie ses Fleurs du Mal.

Il publie aussi des articles ou des poèmes, ainsi qu’une biographie d'Honoré de Balzac ou des œuvres de fiction comme son roman de cape et d'épée Le Capitaine Fracasse (1863). Il fréquente les salons littéraires du Second Empire mais aussi le milieu de l'art, s’intéressant aux musiciens (il écrit sur Berlioz, Gounod, Wagner… et élabore le livret du ballet Giselle) comme aux peintres (Eugène Delacroix, Édouard Manet, Gustave Doré, Théodore Chassériau …).

La publication du Capitaine Fracasse est annoncée dès 1936 mais il ne paraît que près de 30 ans plus tard (1863) ! Dans sa préface, Théophile Gautier se justifie en expliquant qu’à l’époque de l’annonce de la publication de ce nouveau roman, il n’avait qu’un vague plan et que d’autres projets ont pris le dessus. « Pourquoi aller reprendre au fond du passé ce vieux rêve, presque oublié ?  Pourquoi donner suite à ce projet abandonné lorsqu’il était si simple d’écrire un ouvrage plus en harmonie avec les préoccupations modernes, Depuis longtemps l’on avait cesser de nous demander : « Quand paraîtra Le Capitaine Fracasse ? ». Beaucoup de gens croyaient qu’il était paru et en faisaient même la critique ; mais de loin en loin, à travers les mille soins de la vie, les voyages, l’incessante besogne du journalisme, l’achèvement d’autres œuvres, un remords nous prenait et nous songions avec une certaine honte à cette promesse non accomplie. (…) le baptême du titre lui créait une sorte d’existence qui avait besoin d’être complétée. Il fallait au moins bâtir un domicile à cette ombre errante et nous l’installâmes dans le château de la misère (…) ».

Fracasse fut menacé de ne jamais sortir de son château en ruine. Cependant il ne devait pas y rester et commença son odyssée à travers les numéros de la Revue nationale sous la forme d’un feuilleton dès 1861 pour ensuite être publié en volume (1863). Le Capitaine Fracasse demeure son écrit le plus célèbre.

Globalement, Gautier est un « maitre des mots » et ses œuvres sont très riches d’un point de vue lexical. Les longues descriptions, symptomatiques de l’époque des  romans du XIXe siècle rappellent, par leur richesse, leur abondance, et leur longueur, que ce roman fut publié en feuilletons au départ. A cette époque, les auteurs étaient payés à la ligne, ce qui peut justifier un vocabulaire riche et ces longues descriptions. Son roman est toutefois truffé de retournements de situation et, même si la psychologie des personnages est plutôt sommaire, le langage et les aventures de chacun, et la justesse de l’arrivée des personnages en font un roman très bien construit, et surprenant dans l’enchainement des événements.

 

Une production de DEL Diffusion Villers
en coproduction avec Shelter Prod, avec le soutien de taxshelter.be et ING, avec le soutien du Tax Shelter du gouvernement fédéral de Belgique

Avec le partenariat officiel de
DUVEL – AUDI FINANCIAL SERVICES – EIFFAGE BENELUX – VALENS – LOTERIE NATIONALE – ORES – ABBAYE DE VILLERS – LA UNE – VIVACITÉ – TV COM – LE VIF/ L’EXPRESS – LE SOIR

Avec le concours de
Le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service du Théâtre)
Le Commissariat général au Tourisme de la Wallonie
La Province du Brabant wallon
L’Abbaye de Villers
L’Administration communale de Villers-la-Ville
Le Syndicat d’Initiative
La Maison du Tourisme du Pays de Villers
La Régie des Bâtiments
La Direction générale de l’Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine de la Région wallonne

Avec la collaboration de
HECHT – RENT A CAR ENTERPRISE – CULLIGAN – DE CONINCK WINE & SPIRIT

2018 - CALIGULA

Du 17 juillet au 11 août 2018
20 représentations
16.000 spectateurs

Une pièce d’ALBERT CAMUS
Mise en scène : GEORGES LINI

Le bûcher des vanités
Dans un espace unique, servi par une très belle distribution emmenée par Bernard Yerlès, le héros de Rostand enflamme Villers et fait entendre son désarroi. (…) La mise en scène de Georges Lini nous interpelle sans détour. (…) Itsik Elbaz irradie d’un soleil noir ce Caligula douloureusement atteint par sa démesure et sa lucidité. Sa haute idée de l’homme et sa logique mortifère ne rencontrent que mollesse, faux-semblants, courbettes et lâchetés. L’apparente nonchalance du surmâle est chez lui habitée par la peur, non pas que l’on arrête mais qu’on le laisse faire. Incandescent, Itsik Elbaz est un Caligula d’une perversité familière, un serial killer intelligent, bouleversant qui espère trouver en Scipion l’exigence de beauté et en Cherea le miroir de son indécence. Il ne rend pas la tyrannie sympathique mais la démocratie laide quand elle s’avilit. Les riffs d’une tristesse pénétrante de la guitare de François Sauveur sous-tendent la mise en scène serrée, le jeu impeccable, clair, sans effet, qui ose le grotesque de la condescendance et laisse entendre un texte d’une complexité éclairante. (…)
Sophie Creuz, L’Echo, 27 juillet 2018

Caligula, l’empereur punk de Villers-la-Ville
(…) La mise en scène de Georges Lini met le feu au texte d’Albert Camus à travers un angle de lecture punk-rock ! (…) Dès l’ouverture du premier acte, une guitare électrique donne le ton, celui de l’exorcisme du pouvoir. Itsik Elbaz habite le rôle de Caligula de noirs désirs. A ses pieds, Hélène Perrot, la femme du patricien Mucius, se tord de souffrances existentielles. Son corps est pris de frénésie. Sa danse n’est plus que stupeur et tremblements. Caligula la violente pour chercher un sens à ce monde qui le dépasse. La chorégraphie est hypnotique, la bande-son inquiétante. (…)
Daniel Couvreur, Le Soir, 20 juillet 2018

« Caligula » : frissons sanguinaires et modernité à l’abbaye de Villers
(…) La pièce est une jolie réussite tant visuelle qu’intellectuelle. Les costumes, les accessoires, la présence d’une guitare électrique (saluons au passage les excellentes compositions de François Sauveur et Pierre Constant), et une danseuse contemporaine animent la scène sans jamais laisser s’installer l’ennui. Deux bras prolongent la scène centrale de part et d’autre, sur lesquels les loges des comédiens sont installées. Que vous regardiez l’essentiel ou les à-côtés, il y a donc toujours quelque chose à observer durant ces deux heures de spectacle. Au centre de toutes les attentions, le personnage de Caligula, magistralement interprété par Itsik Elbaz, fascine par son charisme tout en parvenant à attendrir par sa fragilité d’homme en quête de bonheur. Il est entouré d’une dizaine de comédiens plus justes les uns que les autres : France Bastoen joue finement l’ambiguïté dans le rôle de la maîtresse de Caligula, Damien De Dobbeleer est un poignant Scipion et Stéphane Fenocchi un excellent Hélicon, pour ne citer qu’eux. Au final, le plaisir des neurones n’a d’égal que celui des yeux, car une pièce de théâtre jouée dans la pénombre des ruines de Villers-la-Ville est toujours portée par la magie du souffle des vieilles pierres, magnifiées par un jeu de lumières ensorcelant. Plus que du théâtre, c’est une expérience.
Ariane Bilteryst, L’Avenir, 20 juillet 2018

Caligula
(…) Georges Lini bouscule la tradition à Villers-la-Ville. Son Caligula (avec Itsik Elbaz portant magnifiquement un texte ardu) va sans doute déconcerter les habitués, mais il a le mérite de servir le propos de la pièce d’Albert Camus. (…) L’intensité est soutenue, les acteurs sont au cordeau. Les lumières (surtout dans le chœur de l’église abbatiale) sont parfaites. En souffrance, sachant sa perte proche, Caligula éructe ses condamnations, toise son cercle proche. Il n’a que deux alliés, sa maîtresse et un esclave affranchi. « Caligula » parle de liberté et de lâcheté et le spectacle qu’il donne dans les ruines, avec son lot d’humiliations et son final rouge sang, laisse des marques. 
Bernard Meeus, Soir Mag, 25 juillet 2018

  • Caligula 01 DEL Diffusion Abbaye Villers La Ville

  • Caligula 02 DEL Diffusion Abbaye Villers La Ville

  • Caligula 03 DEL Diffusion Abbaye Villers La Ville

  • Caligula 04 DEL Diffusion Abbaye Villers La Ville

  • Caligula 05 DEL Diffusion Abbaye Villers La Ville

  • Caligula 06 DEL Diffusion Abbaye Villers La Ville

LA DISTRIBUTION
ITSIK ELBAZ (Caligula)
FRANCE BASTOEN 
(Caesonia)
DIDIER COLFS 
(Cherea)
DAMIEN DE DOBBELEER 
(Scipion)
STÉPHANE FENOCCHI 
(Hélicon)
LUC VAN GRUNDERBEECK 
(Senectus – le Vieux patricien)
THIERRY JANSSEN 
(Lepidus – Premier patricien)
JEAN-FRANÇOIS ROSSION 
(Mereia – Deuxième patricien)
MICHEL GAUTIER 
(Mucius – Troisième patricien)
HÉLÈNE PERROT 
(la femme de Mucius)
FRANÇOIS SAUVEUR 
(Musicien)

L’ÉQUIPE DE RÉALISATION
Mise en scène : GEORGES LINI
Costumes : RENATA  GORKA
Scénographie : PATRICK de LONGRÉE
Eclairages : CHRISTIAN STENUIT
Composition musicale : FRANÇOIS SAUVEUR & PIERRE CONSTANT
Assistante à la mise en scène : NARGIS BENAMOR
Accessoires : DAVID DETIENNE
Maquillages : GAËLLE AVILES SANTOS
Régie de plateau : DAVID DETIENNE – HUGUES VANELSLANDER
Régie lumières: CHRISTIAN STENUIT
Régie son : PIERRE CONSTANT
Habilleuse : MARIANNE BRACONNIER
Assistante habilleuse : GWENNAËLLE DAOUST
Construction des décors : JEAN-JACQUES ALLART  FRANCIS DEBON  OLIVIER DE BONDT  DAVID DETIENNE  PHILIPPE HAZÉE  HUGUES VANELSLANDER
Peintures des décors : OLIVIER WATERKEYN
Installation son et lumières : CHRISTIAN AIGUEUR – YANN BOELS – JULIEN CALANDE  PAULINE COLLARD  ANTOINE DESPONTIN – SYLVAIN ROBYNS  CHRISTIAN STENUIT – JOËL VAN DEN BERGE – PHILIPPE VAN DER PERREN
Graphisme : DAVID SAMUËL COURTOIS
Responsable jobistes : ROMAIN TIELEMANS
Accueil reservations : SANDRA BRENDERS

Produit par RINUS VANELSLANDER & PATRICK de LONGRÉE

 

L’AUTEUR : ALBERT CAMUS

Albert Camus naît à Mondovi (Algérie) en novembre 1913. Le jeune Albert ne connaîtra pas son père, mort durant la première guerre. Sa mère s'installe alors dans un des quartiers pauvres d'Alger. Grâce à l'aide de l'un de ses instituteurs, Albert Camus obtient une bourse et peut poursuivre ses études au lycée Bugeaud d'Alger où il prend goût à la philosophie.

Il obtient son bac en 1932 et commence des études de philosophie. Il publie ses premiers articles dans une revue étudiante. Il épouse Simone Hié en 1934. En 1935, il adhère au parti communiste, parti qu'il quittera en 1937. En 1936, alors qu'il est diplômé d'Etudes supérieures de philosophie, il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec trois amis Révolte dans les Asturies, une pièce qui sera interdite. Il joue et adapte de nombreuses pièces (Malraux, Gorki, Dostoïevski).

En 1938, il devient journaliste à Alger-Républicain. La situation internationale se tend. Albert Camus part pour Paris où il est engagé à Paris-Soir. Il divorce d'avec Simone Hié, et il épouse Francine Faure. En 1942, il milite dans un mouvement de résistance et publie des articles dans Combats qui deviendra un journal à la libération. Cette année-là il publie L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Ces deux livres valent à Albert Camus d'accéder à la notoriété.

En 1945, c'est la création de Caligula, qui révélera Gérard Philippe. Deux ans après, il publie La Peste qui connaît un immense succès. C'est cette année-là qu'il quitte le journal Combat.

En 1951, publication de L'Homme révolté qui vaut à Camus à la fois les foudres des surréalistes et des existentialistes. Albert Camus subit alors avec une grande douleur la situation algérienne. Il prend position, dans L'Express, au travers de plusieurs articles où il montre qu'il vit ce drame comme un “malheur personnel”. Il ira même à Alger pour y lancer un appel à la réconciliation. En vain. En 1956, il publie La Chute ; une œuvre qui dérange et déroute par son cynisme et son pessimisme.

Albert Camus obtient le prix Nobel en octobre 1957 “pour l'ensemble d'une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes”. Il a alors 44 ans. Le 4 janvier 1960, il se tue dans un accident de voiture. On retrouve dans la voiture le manuscrit inachevé du Premier Homme.

HISTORIQUE DE LA CRÉATION DE “CALIGULA”

C'est en janvier 1937 qu'apparaissent, dans les Carnets d'Albert Camus les premières notes concernant Caligula : un plan, une ébauche de dénouement. Selon Camus lui-même, un premier état est terminé au début de 1939, repris à la fin de l'année. À intervalles irréguliers, jusqu'à la fin de 1943, les Carnets témoignent de la présence du personnage, de la pièce ou de ses thèmes dans les préoccupations de Camus. Publiée en mai 1944, créée le 25 septembre 1945 avec Gérard Philipe dans le rôle-titre, rééditée en 1947 (avec quelques variantes), reprise en 1950, puis en 1957, dans une mise en scène de Camus lui-même, la pièce ne connaît son édition définitive qu'en 1958 : c'est dire que cette pièce de “jeunesse” n'a jamais cessé d'intéresser son auteur, que dans sa pleine maturité et au faîte de la gloire, il ne l'a pas reniée.

Il s'agit en effet d'une de ses premières œuvres, de celles qui appartiennent au premier stade, pourrait-on dire, d'une pensée qui ne sera jamais une pensée satisfaite : l'absurde, –Camus n'a cessé de le rappeler, dès l'avant-propos du Mythe de Sisyphe– loin d'être le point d'aboutissement d'une philosophie du désespoir, est un “point de départ” et ne se sépare pas de la révolte qu'il suscite. Camus est parfaitement conscient de ce que “le cycle de l'absurde”, avec Caligula, L'Étranger, Le Mythe de Sisyphe, est un moment de sa pensée. Dès 1943, il note : « L'absurde, c'est l'homme tragique devant un miroir (Caligula). Il n'est donc pas seul. Il a le germe d'une satisfaction ou d'une complaisance. Maintenant, il faut supprimer le miroir ». Ou encore, dans le prière d'insérer de 1944 : « Grâce à une situation (Le Malentendu) ou à un personnage (Caligula) impossible, ces pièces tentent de donner vie aux conflits apparemment insolubles que toute pensée active doit d'abord traverser avant de parvenir aux seules solutions valables ». Sans doute fallait-il la révolte individuelle et suicidaire de Caligula pour accéder à la révolte solidaire de La Peste, ou au “Je me révolte, donc nous sommes” de L'Homme révolté.

Au-delà de ces thèmes philosophiques, et loin d'être une “pièce à thèse”, Caligula est une œuvre vibrante et vivante, aussi pleine de désespoir que d'amour de la vie, riche aussi d'une exigence d'absolu typiquement adolescente. La sombre beauté du personnage, tout auréolée de mépris, a ainsi de quoi retentir encore aujourd'hui dans le cœur d'un large public.

LE METTEUR EN SCÈNE : GEORGES LINI

Initialement prof de français, Georges Lini entre au Conservatoire d’Art dramatique de Bruxelles à 30 ans !

Au sortir de ses études, il fonde le Zone Urbaine Théâtre, joue dans plusieurs théâtres et crée sa compagnie Belle de Nuit avec laquelle il produit de nombreux spectacles, parfois en coproduction avec des théâtres comme l’Atelier Théâtre Jean Vilar, le Théâtre Royal du Parc, le Théâtre Le Public.

Principales mises en scène : Un Tailleur pour Dames de Feydeau, Incendies de Wajdi Mouawad (Prix de la Critique du meilleur spectacle) ; L'Ouest solitaire de Martin McDonagh (Prix de la Critique de la mise en scène) ; La Cuisine d'Elvis de Lee Hall (Prix de la Critique de la mise en scène); L'Entrée du Christ à Bruxelles de Dimitri Verhulst ; Lisbeths de Fabrice Melquiot ; Tristesse Animal Noir d’Anja Hilling ; Un Conte d'Hiver d'après William Shakespeare; Le Brasier de David Paquet ; La Fête sauvage de Mathieu Gosselin; Britannicus de Jean Racine ; Roméo et Juliette de William Shakespeare ; Une Petite entaille de Xavier Durringer …

NOTE D’INTENTION DE MISE EN SCÈNE

Caligula est notre contemporain. À peu de choses près –des détails– c’est le triste constat que nous pouvons dresser. En ce qui concerne le rapport qu’il entretient avec le pouvoir, l’homme n’a effectivement pas énormément progressé. « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument », écrivait Lord Acton. Une maxime qui se vérifie au quotidien, à quelque échelle que ce soit.

Réduire Caligula à un simple drame sanguinaire est réducteur. Cette histoire d’un empereur qui bouscule son empire inspire avant tout une réflexion politique et morale universelle, intemporelle et donc contemporaine. Y est dressé le tableau de l’arrogance et de la vulgaire vénalité de ceux qui nous gouvernent : « Gouverner, c’est voler (…) moi je volerai franchement (…) cela vous changera des gagne petits ». Un tableau d’une actualité frappante…

Y sont moqués également dans ce tableau, la classe dirigeante, les représentants de l’ordre établi, les serviteurs de l’Etat, et aussi -et surtout- le peuple -nous- dont la soumission légendaire et la longue hésitation à réagir devant l’inacceptable, indique bien que la tyrannie -ou ce qui lui ressemble- ne s’installe pas sans l’assentiment lâche des gens. « Nous sommes tous coupables, de tout et devant tous », écrivait Dostoïevski. Caligula lui donne raison. L’actualité un peu aussi …

La pièce de Camus nous met face à nos responsabilités. Pas question d’incriminer un Dieu des maux dont nous souffrons. Au contraire, c’est le silence –voire la mise à mort– d’une certaine image divine qui est ici mise en évidence. « La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas » écrivait l’auteur. Nier Dieu, comme le fait Caligula, vu comme la source de l’injustice active dans le monde, c’est vouer l’homme à une culpabilité irrémissible. Dans un monde sans dieux, voué à la souffrance et à la mort, Caligula choisit jusqu’à la démesure la révolte désespérée d’une existence qui se sait absurde.

La première esquisse de la pièce date de 1937, la première version de la pièce de 1939. Ce n’est pas un hasard. L’homme allait bientôt traverser une crise spirituelle sans précédent, allait avoir du mal à renaître des grands traumatismes de la Shoa, traumas qui ont permis de penser l’homme comme inhumain, de penser qu’en tout homme existe un bourreau et que le lieu de l’inhumain ne peut être que l’humain. Pas besoin de divinité pour cela.

Caligula, c’est tout cela.

Je veux d’une mise en scène qui mette en évidence la contemporanéité du propos.

Dans le fond et dans la forme. Je veux que le spectacle s’adresse aux gens d’aujourd’hui avec les moyens d’aujourd’hui (scénographie, costumes, micros, lumières, musique, danses, etc). Dans une scénographie qui soit une machine à jouer, je veux ramener le propos de Camus à la lumière et exposer sa richesse contemporaine. Faire apparaître une résonnance nouvelle. Revisiter Caligula pour y trouver l’universel de ce que nous vivons et proposer aux spectateurs, non pas la folie « anecdotique » d’un homme mais celle d’un monde en crise.

Mon travail de mise en scène consistera avant tout à produire du signifiant plutôt que du signifié, à trouver un angle de lecture inédit- hyper contemporain- afin de pimenter la représentation et déstabiliser le spectateur en le dépossédant du sentiment qu’il avait initialement, celui de connaître la pièce. Le déposséder de sa maîtrise illusoire, c’est l’acte politique de toute mise en scène théâtrale.

« Faire tomber quelques gouttes de poison dans l'intimité de chaque spectateur et faire en sorte qu'il assume entièrement ce poison ». Voilà l'expérience de la tragédie moderne. Voilà l’expérience à laquelle que je vous convie en montant Caligula dans les ruines majestueuses de Villers-la-Ville.

Georges Lini, metteur en scène

Une production de DEL Diffusion Villers
en coproduction avec Shelter Prod, avec le soutien de taxshelter.be et ING, avec le soutien du Tax Shelter du gouvernement fédéral de Belgique

Avec le partenariat officiel de
DUVEL – AUDI FINANCIAL SERVICES – EIFFAGE BENELUX – VALENS – LOTERIE NATIONALE – ORES – ABBAYE DE VILLERS – LA UNE – LA 1ÈRE – TV COM – LE VIF/ L’EXPRESS – LE SOIR

Avec le concours de
Le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service du Théâtre)
Le Commissariat général au Tourisme de la Wallonie
La Province du Brabant wallon
L’Abbaye de Villers
L’Administration communale de Villers-la-Ville
Le Syndicat d’Initiative
La Maison du Tourisme du Pays de Villers
La Régie des Bâtiments
La Direction générale de l’Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine de la Région wallonne

Avec la collaboration de
HECHT – RENT A CAR ENTERPRISE – CULLIGAN – DE CONINCK WINE & SPIRIT

2023 - Lucrèce Borgia

Du 13 juillet au 5 août 2023
Prolongations jusqu’au 13 août 2023
19 représentations
15.000 spectateurs

Un mélodrame de VICTOR HUGO
Mise en scène : EMMANUEL DEKONINCK

À Villers-la-Ville, « Lucrèce Borgia » fait couler le sang, le vin et les larmes
Jeu, chant lyrique et danse : E. Dekoninck propose une mise en scène percutante du drame de Victor Hugo. (…) Déchirée entre son amour pour Gennaro et la toute-puissance de son épouvantable famille, Lucrèce Borgia a trouvé en Catherine Conet sa maîtresse: présence scénique, interprétation, diction, la comédienne maîtrise son rôle avec aplomb, tout en laissant affleurer la part d’humanité et de fragilité du personnage. (…) Certaines émotions ne peuvent être contées par les mots. Emmanuel Dekoninck a ainsii confié le rôle de la Princesse Negroni, ôtes du dramatique banquet final, à une canteuse lyriques, Julie Prayez. L’effet est saisissant. Dans ce décor de ruines, sa voix, cristalline, transperce les pierres comme les cœurs. La nuit est à présent tombée sur l’Abbaye de Villers, magnifiée par les superbes éclairages de Cristian Sténuit.
Stéphanie Bocart, La Libre, 17 juillet 2023

« Lucrèce Borgia », sur les ruines d’un amour vénéneux
La pièce de Victor Hugo se fond parfaitement dans les décor crépusculaire de l’abbaye de Villers-la-Ville. Emmanuel Dekoninck en propose une mise en scène austère mais non moins vibrante. Catherine Conet est impériale en Lucrèce Borgia. D’emblée, le site épouse donc le mélodrame grandiloquent de Victor Hugo qu’Emmanuel Dekoninck déploie dans une austère mais pulsante mise en scène. Du décor, sobre et métallique, à la musique, entre beats électros et chant lyrique, cette Lucrèce Borgia avance dans une sorte de violence contenue, des éclats froids et maîtrisés. Dans cette atmosphère de marbre, les sublimes costumes de Béa Pendesini amènent néanmoins un peu de chaleur, drapant les protagonistes d’étoffes aux tons sucrés, à la texture moelleuse, d’un raffinement absolu. Mais c’est aussi dans le jeu que surgit l ’émotion, intense et ambiguë. L’impériale Catherine Conet compose une Lucrèce parfaitement complexe, tanguant entre les sombres pulsions de l’implacable meurtrière et le vif désespoir de l’animal blessé. Jamais affecté, son jeu laisse naturellement affleurer les élans contraires de cette (anti) héroïne, femme de pouvoir et mère empêchée, qui tente de sauver son fils des pièges qu’elle lui a tendus sans le savoir. (…)
Catherine Makereel, Le Soir, 18 juillet 2023

Une poignante « Lucrèce Borgia » à Villers
La première de Lucrèce Borgia a été saluée par un tonnerre d’applaudissements. Un grand spectacle avec peu d’artifices mais beaucoup d’émotions.
On le sait depuis que le théâtre est né en 1987 dans ces ruines cisterciennes : la musique des textes classiques y résonne merveilleusement face aux vieilles pierres. Un écrin naturel pour les bijoux littéraires tels que ceux de Victor Hugo. C’est sur cette évidence que Patrick de Longrée, le producteur, et Emmanuel Dekoninck, le metteur en scène, ont parié pour monter leur Lucrèce Borgia. (…) Incarnée par Catherine Conet, Lucrèce Borgia est presque omniprésente sur scène. Un rôle immense, dans tous les sens du terme, un rôle de Femme, complexe, douloureux, plein de contradictions, que la comédienne interprète avec ses tripes de mère. Le tour de force est là. Dans son habit de maman, on a envie de lui tendre la main à cette pauvre femme déchirée par son secret et qui va devoir réclamer la tête de son propre fils. Ce dernier, le jeune Geoffrey Tiquet, démontre dans ce premier rôle à Villers, qu’il a tout d’un grand. Il peut marcher dans les traces de Denis Carpentier, un habitué du théâtre d’été, qui interprète ici Gubetta, le conseiller malfaisant de Lucrèce, qui arrache des rires à chacune de ses interventions. Véritable personnage « soupape » de la pièce, il permet de reprendre sa respiration… Car le drame est en marche. Sur les notes d’une musique originale techno très remarquée signée Gilles Masson, l’intrigue avance inexorablement. Il fait froid sur le plateau malgré les magnifiques étoffes taillées par Béa Pendesini, les compagnons de bataille de Gennaro, de fougueux jeunes comédiens (Antonin Compère, Jonas Jans, Jérémie Zagba, et Siam De Muylder) sont épatants, mais ils ne pourront empêcher les fils du destin de se nouer. Attention, personne, pas même les spectateurs, n’en sortira indemne.
Ariane Bilteryst, L’Avenir, 17 juillet 2023

  • Lucrece Borgia Abbaye De Villers La Ville 2023 1

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L’EQUIPE DU SPECTACLE

Mise en scène : EMMANUEL DEKONINCK

Distribution
CATHERINE CONET (Lucrèce Borgia)
GEORGES LINI (Don Alphonse d’Este)
JULIE PRAYEZ (Princesse Négroni)
GEOFFREY TIQUET (Gennaro)
DENIS CARPENTIER (Gubetta)
GILLES MASSON (Rustighello)
JÉRÉMIE ZAGBA (Maffio Orsini)
ANTONIN COMPÈRE (Jeppo Liveretto)
SIAM DE MUYLDER (Oloferno)
JONAS JANS (Ascanio Petrucci / Astolfo)

Adaptation et Scénographie : PATRICK de LONGRÉE
Création des costumes : BÉA PENDÉSINI
Chorégraphie : MARIA CLARA VILLA LOBOS
Arrangements musicaux : GILLES MASSON
Création des maquillages : GAËLLE AVILES SANTOS
Création des éclairages : CHRISTIAN STENUIT
Assistant à la mise en scène: ALEXANDRE DROUET
Régie de plateau : HUGUES VANELSLANDER / ÉMILIE BUYDTS
Régie lumières : CHRISTIAN STENUIT
Régie son : THIERRY VAN CUTSEM
Maquillages : GAËLLE AVILES SANTOS / ORANE DAMSIN
Habilleuses : TATIANA STROBBE / JEANNE DUSSENNE
Construction des décors à Villers : JEAN-JACQUES ALLART / FRANCIS DEBON / OLIVIER DE BONDT / DAVID DETIENNE / PHILIPPE HAZÉE / NOÉ VANELSLANDER
Peintures des décors : OLIVIER WATERKEYN
Confection des costumes : SARAH DUVERT / ANICIA ECHEVARRIA
Stagiaire confection costumes : EVY DEMOTTE
Relations Presse : FRANÇOISE BOUZIN (Agence Entre-Nous)
Graphisme : DAVID SAMUËL COURTOIS
Responsable jobistes : GÉRALD VANELSLANDER
Accueil réservations : SANDRA BRENDERS

Produit à Villers par RINUS VANELSLANDER et PATRICK de LONGRÉE

LE METTEUR EN SCÈNE : EMMANUEL DEKONINCK
Sorti du Conservatoire en 1998, il a joué dans une quarantaine de pièces classiques et contemporaines dans différents théâtres dont le Théâtre de la Place des Martyrs, le Rideau de Bruxelles, le Théâtre Royal du Parc, le Théâtre Royal des Galeries, le Théâtre de Poche, XL théâtre, etc. Avec les metteurs et metteuses en scène Daniel Scahaise, Marcel Delval, George Lini, Bernard Damien, Thierry Debroux, Elvire Brison, Christine Delmotte, Éric Destaerke, etc. Il était Colin dans L’Écume des Jours de Boris Vian (spectacle pour lequel il a reçu le Prix du Théâtre du meilleur jeune espoir masculin 2000), Lorenzo dans Lorenzaccio de Musset, Hamlet dans Hamlet de Shakespeare, Arturo Bandini dans le monologue Sur la route de Los Angeles de John Fante, Treplev dans La Mouette de Tchekov, Guildenstern dans Rosencrantz et Guildenstren sont morts de Stoppart, le diable dans Don Juan et Faust de Grabbe et William dans Le Chant du Dire-Dire de Danis (Spectacle nominé au Prix du Théâtre 2006), le chef de Gare dans New York de Dominique Bréda et Jekyll et Hyde dans Le cas Jekyll monologue de Christine Montalbetti. Il est l’interprète d’une vingtaine d’audiolivres pour Audiolib et Lizzie dont Millenium de Stieg Larson, Charly 9 de Jean Teulé ou 1Q84 de Murakami (Prix de la Plume de Paon 2013) ou Alors Voilà de Baptiste Beaulieu (Prix Lire dans le noir 2016).
Il a mis en scène en 2006, en 2008 « Peter Pan » adapté de la bande dessinée de Loisel à l’Atelier 210, à Tours et Taxis, en 2010 il monte « L‘écume des jours » de Boris Vian (plus de 80 représentations).
Il a mis en scène une quinzaine de pièces dont Le Laboratoire des Hallucinations à l’Atelier 210, Aura Popularis de Dominique Bréda, La Dispute de Marivaux avec le Théâtre de l'Escalier à Namur et à l'Eden de Charleroi, Tableau d’une exécution de Howard Barker au Théâtre de Namur et au Théâtre de Poche, Hamlet au Vilar et au Théâtre de Poche, Peter Pan adapté de la bande dessinée de Loisel à l’Atelier 210. Il a été en 2011 l’assistant à la mise en scène de Laurent Pelly à la Comédie française sur L’Opéra de Quat’sous de B. Brecht. Il a écrit et joué Alive au Théâtre de la Place des Martyrs et en tournée (spectacle joué plus de 100 fois pendant 5 ans) et vient de créer avec Anne-Pascale Clairembourg et Julie Duroisin 84 minutes d’amour avant l’apocalypse.
Depuis 2021, il est le nouveau directeur du Vilar, centre scénique de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Louvain-la-Neuve.
Lucrèce Borgia est sa deuxième mise en scène à Villers-la-Ville après y avoir mis en scène Frankenstein de Stefano Massini (adapté par Pietro Pizzuti) en 2013.

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE
Hugo réconcilie le mélodrame et la tragédie dans cette fresque historique, remarquablement construite, où se débattent l’amour maternel, la haine de l’humanité, la morale et la politique. Avec son sens aigu d’un théâtre populaire, il équilibre savamment, les dimensions comique et tragique, charnelle et philosophique.
Lucrèce Borgia, fille du pape Alexandre VI, femme cruelle et capable des crimes les plus abominables, dont le nom évoque la terreur et le sang à travers toute l’Italie, profite du carnaval de Venise pour retrouver incognito ce fils, né 20 ans plus tôt des amours incestueux avec son frère César Borgia, et confié en secret à des gens de confiance pour lui épargner une mort certaine.
Du carnaval de Venise aux fêtes macabres de Ferrare, la pièce donne l’occasion de déployer des univers esthétiques puissants.
Nous avons voulu faire de ce spectacle une expérience multidisciplinaire singulière avec, bien sûr, le texte génial de Hugo porté par nos meilleurs artistes, un travail chorégraphique dirigé par Maria Clara Villa Lobos qui permet de partager plus intensément les émotions, et la présence d’une chanteuse lyrique, double tragique de Lucrèce ouvrant une envergure supplémentaire aux situations et à la parole.
Un spectacle puissant, drôle et ambitieux.
Emmanuel Dekoninck
Metteur en scène

Une production de DEL DIFFUSION VILLERS
En coproduction avec Le Vilar et Les Gens de Bonne Compagnie, avec Shelter Prod, avec le soutien de taxshelter.be et ING, et du Tax Shelter du gouvernement fédéral de Belgique.

Avec le partenariat officiel de
LA UNE – VIVACITÉ – VW D’IETEREN FINANCE – DUVEL – VALENS – LOTERIE NATIONALE – ORES – ABBAYE DE VILLERS – TV COM – LE VIF – LE SOIR

Avec la collaboration de
RENT A CAR – CULLIGAN – DE CONINCK WINE & SPIRIT

Avec le concours de
Le Commissariat général au Tourisme de la Wallonie – Visit Wallonia
La Province du Brabant wallon
L’Abbaye de Villers
L’Administration communale de Villers-la-Ville
Le Syndicat d’Initiative
La Régie des Bâtiments
La Direction générale de l’Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine de la Wallonie