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2013 - FRANKENSTEIN

Du 11 juillet au 10 août 2013
22 représentations
16.000 spectateurs

Une pièce de STEFANO MASSINI
D’après le roman de MARY SHELLEY
Traduction : PIETRO PIZZUTI
Mise en scène : EMMANUEL DEKONINCK

La solitude de Frankenstein hante l’abbaye de Villers-la-Ville
Dans les ruines de Villers, Olivier Massart transgresse la vie et la mort. Son fantôme écorché nous apostrophe sur les origines de l’homme. La créature du Docteur Frankenstein blasphème sur les contradictions entre la science et la loi de Dieu. Elle nous abîme dans l’horreur de la solitude. Patrick de Longrée et Rinus Vanelslander ont choisi le site de l’ancienne abbaye cistercienne pour craquer l’étincelle de la vie. Cette adaptation de « Frankenstein » laisse jouer le metteur en scène, Emmanuel Dekoninck, avec le feu du ciel du mythe prométhéen. (…) Fantasmagorique, Olivier Massart pleure dans un frisson d’émotion brute toute la souffrance du corps et de l’esprit. (…) Le final touche au sublime avec le sacrifioce d’Elisabeth, incarnée par Claire Tefnin, délicieusement fragile, et vidée de son sang sur la table des noces de Frankenstein. Les étoiles peuvent aller se coucher.
LE SOIR

AFFICHE & PHOTOGRAPHIES

Frankenstein, si humain
(…) Nul autre décor n’aurait aussi bien convenu que ces ruines cisterciennes pour ce mythe terrifiant. Le mystère des pierres sert l’histoire à merveille grâce à la magnifique mise en scène d’Emmanuel Dekoninck et la scénographie de Patrick de Longrée. (…) Il se dégage une incroyable beauté, simple et pure, tout au long du spectacle servi par d’excellents comédiens. Fragilité de la vie, menace de la mort, espoir de l’éternel, un « Frankenstein » magique, envoûtant et émouvant.
LA LIBRE

Magnifique naissance de la créature
(…) Des cris et des plaintes sourdes résonnent : Olivier Massart qui joue la Créature nous donnera des frissons dans le dos tellement son interprétation est magnifique.
L’AVENIR

Un régal pour les yeux
Impressionnant, étincelant, captivant. Trois mots pour décrire le spectacle d’été qui se tient actuellement dans les ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville. (…) La pièce est un régal pour les yeux, elle permet aussi la réflexion philosophique.
LA DERNIERE HEURE

Frankenstein(…) On y saluera la performance d’Alain Eloy en savant suisse illuminé, Victor Frankenstein, dépassé par sa monstrueuse créature crevant de solitude, le solide Olivier Massart. Toute la troupe vaut le détour, ainsi que la mise en scène, le texte, la traduction de l’œuvre de Mary Shelley.
LE SOIR MAG

LA DISTRIBUTION

ALAIN ELOY (Victor Frankenstein)
OLIVIER MASSART (La Créature)
CLAIRE TEFNIN (Elisabeth)
CATHY GROSJEAN (Justine)
YVES CLAESSENS (Alphonse Frankenstein)
MARIE VAN R (Caroline Frankenstein)
MARC DE ROY (Professeur Waldman)
DAVID LECLERCQ (Docteur Vertrand)
FREDDY SICX (Professeur Krempe – Le vieil aveugle)
GERALD WAUTHIA (Père Hubert)
DIDIER COLFS (Trismégiste)
KAREN DE PADUWA (Antoinette)
OLIVIER FRANCART (Le curé)
JEAN-FRANCOIS ROSSION (L’officier)
DENIS CARPENTIER (Ferdinand)
GAEL SOUDRON (Gaston)

L'ÉQUIPE DE RÉALISATION

Mise en scène: EMMANUEL DECONINCK
Texte: STEFANO MASSINI
D’après le roman de MARY SHELLEY
Traduction: PIETRO PIZZUTI
Assistant à la mise en scène: ALEXIS GOSLAIN
Scénographie: PATRICK de LONGREE
Costumes: CORINNE de LAVELEYE
Création des lumières: CHRISTIAN STENUIT
Décor sonore: LAURENT BEUMIER
Création des accessoires: RONALD BEURMS
Effets spéciaux: OLIVIER de LAVELEYE
Régie de plateau: DAVID DETIENNE
Régie tops: NICOLAS LEGRAIN
Régie lumières: DIDIER COUNEN - LUC DE CLIMMER
Régie son: BENOIT DAGNELIES - SYLVAIN ROBYNS
Habilleuses: MARIANNE BRACONNIER - DJENNIFER MERDJAN
Construction des décors: JEAN-JACQUES ALLART – FRANCIS DEBON - OLIVIER DE BONDT - DAVID DETIENNE – PHILIPPE HAZEE - VINCENT RUTTEN  
Peinture des décors: OLIVIER WATERKEYN
Installation son et lumières: DIDIER DEWAELE - DIDIER COUNEN - LUC DE CLIMMER - JEAN-CLAUDE VERVAEKE – GUY WILL - SERGE HIOCCO – YANN BOELS – STEVE DAUNE
Graphisme: DAVID-SAMUEL COURTOIS
Gestion des droits: L’ARCHE EDITEURS

Produit par RINUS VANELSLANDER & PATRICK de LONGREE

L’AUTEUR : STEFANO MASSIN

Stefano Massini, né en 1975 à Florence en Italie, est écrivain, auteur théâtral, metteur en scène et dramaturge. Après des études de lettres classiques, il devient l'assistant du metteur en scène Luca Ronconi au Piccolo Teatro de Milan.

En 2005, il commence à écrire la première partie du Trittico delle Gabbie (Triptyque des Cages), un projet qu'il achève quatre ans plus tard. Il écrira également Memorie del Boia (Mémoires d’un Bourreau) en 2003 ; La Fine Di Shavuoth (La Fin de Shavuoth) en 2004 ; L’Odore Assordante Del Bianco (L’Etourdissante Odeur du Blanc) en 2005 ; Processo a Dio (Procès à Dieu) en 2005 ; La Gabbia ovvero Figlia di Notaio (La Cage, ou Fille de Notaire) en 2005 ; Donna Non Rieducabile, Memorandum teatrale su Anna Politkovskaja (Femme Non Réeducable) en 2007. En 2009, Stefano Massini crée une nouvelle version de Frankenstein basée sur le roman de Mary Shelley (créé au Teatro Metastasio en Toscane puis en tournée dans la plupart des théâtres en Italie durant deux ans). Ses récentes œuvres sont L’Italia s’è desta, Credo in Sol-Odio, et une trilogie sur l’affaire Lehman Brothers et Balkan Burger créé en 2012.

Il a reçu à l’unanimité du jury le plus important prix italien de dramaturgie contemporaine, le Premio Pier Vittorio Tondelli en 2005. Depuis, se succèdent prix et reconnaissances : le Prix International Flaiano à Pescara, le Prix Porto San George, le Prix Elsinore/Ville de Salerne. En 2007, il reçoit à Rome le Premier Prix au XXXII Prix Creux-La Pastora pour son écriture théâtrale et il reçoit le Prix National de la Critique comme Jeune Artiste, Révélation de 2007. Il est dans la triade des finalistes de l'Oscar du Théâtre/Prix Olympiques En 2007. En 2009, il reçoit le Prix Matilde di Canossa puis le Prix Galantara/ Prix Elsinore de la Ville de Salerne en 2010 et le Prix Franco Enriquez/ Prix Florence en 2011. Il est publié par la maison d'édition Ubulibri ; ses ouvrages sont traduits et publiés à l'étranger (par L’Arche Editeur en français).

Stefano Massini a aussi traduit en italien des pièces de William Shakespeare et a adapté pour le théâtre des romans et des récits. Le jury du Premio Pier Vittorio Tondelli – dont la présidence était assurée par Franco Quadri – a loué son écriture en tant que “claire, tendue, rare, caractérisée par une haute efficacité d’expression, qui est à même de rendre aussi visuellement les tourments des personnages en immédiate férocité dramatique”.

Ses pièces sont centrées sur les thèmes très récurrents de la solitude, de la peur et de la recherche du bonheur et du sens de la vie, avec une passion particulière pour l’Histoire et pour certains illustres artistes dont il réécrit – toujours d’une manière inattendue – des bribes de biographies.

LE TRADUCTEUR : PIETRO PIZZUT

Complice de longue date de grandes réalisations à Villers-la-Ville (il y interpréta les rôles de Quasimodo en 1991, Saint François d’Assise en 1998 et mit en scène La Belle au Bois dormant en 1994), Pietro Pizzuti est comédien, metteur en scène, auteur, traducteur, professeur. Au théâtre, il a travaillé sous la direction de Bernard De Coster, Jean-Louis Barrault, Maurice Béjart, Marcel Delval, Simone Benmussa, Philippe Sireuil, Jules-Henri Marchant, José Besprosvany, Christine Delmotte, Ingrid von Wantoch Rekowski,… au service d’auteurs tels que René Kalisky, Valère Novarina, Jean-Marie Piemme, Paul Emond, Henry Bauchau, Philippe Minyana, Hubert Colas, Philippe Blasband, Serge Kribus, Michel-Marc Bouchard, Eugène Savitzkaya, Alessandro Baricco, Ascanio Celestini, Fausto Paravidino, ...

Au  cinéma il tourne pour Chantal Akerman, Marion Hänsel et les frères Dardenne. Il a reçu l’Eve du Théâtre en 1989, le prix Tenue de Ville en 1997 et le Prix du Théâtre en 2001, en 2004 et en 2006 couronnant le Meilleur auteur.

NOTE DE L’AUTEUR, STEFANO MASSIN

Frankenstein, c’est avant tout, l’histoire d’une obsession. Et pas seulement celle de l’intrépide savant suisse imaginé par Mary Shelley : chacun de nous est Frankenstein. Chacun de nous est – au fond – un Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent de cette seule pensée, lointaine mais présente, lointaine mais toujours proche : la mort. Nous dansons tous avec la mort. C’est elle, l’ennemie. La compagne de voyage. Des livres des morts des pharaons aux allégories médiévales en passant par les visions de Cassandre, c’est toujours la mort qui donne vie à l’imagination et à l’urgence expressive du drame humain. C’est elle la conclusion qui – déjà pour Circé dans L’Odyssée – marque de façon indélébile la condition humaine et couvre tout de ridicule.

En 1816, la jeune Mary Shelley se frotte au spectre. Elle ne l’évite pas, elle le défie, le harcèle. Elle l’invite à un banquet aux allures gothiques, comme si c’était un invité de pierre. Elle imagine un nouveau Prométhée avide de porter à l’extrême le «vous ne fûtes pas créés pour vivre comme des brutes» de Dante. Mais ici, la confrontation n’est pas seulement avec la «connaissance» qui élève l’esprit humain. Ici, il s’agit d’expulser Dieu, en criant comme Frankenstein dans son laboratoire «Dieu, c’est moi!». Boccace en avait déjà eu l’intuition quand, dans son traité monumental de mythologie Genealogia Deorum Gentilium (1350-1375), il nous présentait le titan Prométhée comme le héros libérateur de l’homme de sa condition primitive en lui donnant la volonté de se réaliser par lui-même et non plus en fonction d’une divinité transcendante. Les dés sont jetés. La voie est ouverte. Et le rapprochement progressif avec le Modern Prometheus de Mary Shelley prendra vraiment corps lorsqu’en 1669, avec la statue de Prométhée, Calderón de la Barca transformera définitivement le titan, le faisant passer de demi-dieu à homme, savant sage par opposition à Epiméthée, voué à la chasse et à la guerre. Ceci est fondamental pour la conclusion de mon raisonnement sur Frankenstein : l’obsession dont je parlais devient le paradigme de Prométhée en tant qu’être humain (modifié et revisité par Voltaire, Rousseau et même Shaftesbury). Mais surtout le personnage du savant serait incompréhensible sous son profil frankensteinien sans penser à Goethe et à son Prométhée tourmenté qui a précédé de 50 ans le récit de Mary Shelley : chez Goethe, Prométhée ne veut pas partager le Ciel avec les dieux et préfère prendre la Terre, refusant que les dieux «animent» les nouveaux hommes qu’il vient de créer et qui devront reconnaître ne pas avoir besoin des dieux. Le voilà Frankenstein. La barre était placée très haut, la mission tenait du blasphème de la providence : couper la dépendance humaine du fil des Parques.

Et comme si cela ne suffisait pas, le docteur Frankenstein inaugure une nouvelle culture laïque et téméraire de la science – fille de Cornelius Agrippa, Albert le Grand et Paracelse – qui, non sans raison, indigne les professeurs de l’Université d’Ingolstadt. Entre les îles du docteur Moreau imaginées par Wells et les théories sur l’homme aryen sous l’aigle au bec crochu (qui ne sont autres que les créatures d’argile modelées par le Prométhée de Schlegel en 1797, clones parfaits puisqu’incapables d’éprouver ni joie ni douleur), il faudra 190 ans de recherche scientifique pour continuer, faire progresser l’obsession de ce nouveau Prométhée de Genève.

Et pourtant les répliquants de Ridley Scott continuent à être une utopie, les brebis Dolly seulement une affaire pour le marché ovin et la formule alchimique de l’affaire Makropoulos une chimère. Dans les hôpitaux, on continue à dire «nous avons fait notre possible». Certes, mais quand ira-t-on au-delà de ce «possible» ? Les cimetières débordent. Les pierres tombales se multiplient. Le temps fuit, et «pas une heure ne s’arrête». Quand Ulysse franchira-t-il de nouveau le détroit de Gibraltar, les colonnes d’Hercule du «C’est moi qui t’ai donné la vie» ?

Humilier la mort. Dépasser la barrière de la limite. Faire de la science un sceptre inouï qui absoudra l’homme en lui donnant les clés de l’être/du non-être. Enlever le vice d’origine de son être créature.

Et nous voici arrivés au formidable jeu de miroirs qui fait de la vision de Mary Shelley un chef-d’œuvre : alors que nous sommes tous des Frankenstein, nous nous découvrons tous dans le même temps sa créature, abandonnée et seule dans un océan de non-sens, clouée à ce Caucase de solitude qui a tant marqué Cesare Pavese dans sa traduction de jeunesse du Prometheus Unbound de Percy Shelley. «Pourquoi m’as-tu créé?» dira la Créature à son Créateur. Court-circuit d’identification. Croisement de trajectoires. Nous sommes doubles. En ce sens, le récit de Mary Shelley – né dans un cadre ossianique du Décaméron au début du 19e siècle – offre une occasion parfaite de remuer le couteau dans la plaie. Sans pitié. Une quête sur la limite infime qui sépare la science du territoire inexploré de l’au-delà. Au-delà de la vie. Au-delà du temps circonscrit par une mort programmée. Au-delà du compte à rebours de la clepsydre retournée et implacable. Le jeu d’échec imaginé par Bergman trouve ici une révolution inattendue : face à la mort, le chevalier renverse l’échiquier et refuse tout verdict. Désormais, ce sera l’Homme lui-même qui donnera la vie.

LE METTEUR EN SCÈNE: EMMANUEL DEKONINCK

Né en 1975. Premier prix d’art dramatique et de déclamation du Conservatoire royal de Bruxelles. Il a mis en scène L’Ecume des Jours, adapté du roman de Boris Vian en 2011 (Atelier 210, Comédie Claude Volter, tournée) ; Peter Pan, adapté du scénario de Régis Loisel en 2008/ 2009 (Atelier 210, Tour et Taxis) ; Le Laboratoire des Hallucinations de Nils Olsen en 2006 (Atelier 210). Il a assuré la coordination artistique de la Zinnode Anadypsie pour la Zinneke Parade 2008 et a conçu l’exposition Brusselles de blauwe cité bleue sur la place Sainte Catherine en 2007. Il a été l’assistant à la mise en scène de Laurent Pelly pour L’Opéra de Quat’Sous de Brecht à la Comédie Française (Paris).

Il a joué dans de nombreux spectacles dont, récemment, Amen de Rolf Hochhuth au Théâtre des Galeries ; Le Cas Jekyll de Christine Montalbetti au Théâtre de la Place des Martyrs ; Roméo et Juliette de Shakespeare au Théâtre des Galeries ; New York de Dominique Bréda au Centre culturel des Riches Claires et en tournée ; Rosencrantz et Guildenstern sont morts de Tom Stopard au Théâtre de la Place des Martyrs, ...

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE

Pourquoi faut-il jouer Frankenstein à l’abbaye de Villers-La-Ville ?

L’œuvre originale de Marie W. Shelley est un miracle. Elle me fascine à l’extrême. Elle interroge notre rapport à la science et au divin, au matérialisme et au mysticisme, à l’homme et à Dieu, à la mort et à la vie, elle pose les questions de la responsabilité, de la création, de la paternité, de la révolte, de l’orgueil. Elle rassemble les caractéristiques du mythe selon Levi Strauss en résolvant dans l’imaginaire des contradictions bien réelles. Ecrite au début du 19ème siècle dans un style romantique, baroque et foisonnant, la plume adolescente de Mary Shelley livre une des histoires les plus puissantes de la littérature.

Depuis sa rédaction en 1817, l’oeuvre majeure de Mary Shelley a subi un nombre incalculable de revisites, d’interprétations, d’exploitations. Un foisonnement tel que l’oeuvre originale a fini par se dissoudre au profit de ses erzats. Frankenstein dans notre imaginaire collectif occidental sera associé à l’image de Boris Karloff, la créature au cerveau de bandit du film de Whale qui inaugure un style cinématographique dont l’objectif est de terrifier le spectateur.

J’aime ce cinéma, j’aime son esthétique macabre, j’aime les émotions qu’il procure, néanmoins je pense que le Frankenstein hollywoodien de 1936 réduit les possibles de Frankenstein. Et même si Kenneth Branagh a fait en 1994 une très belle version, nous restons ici au cinéma. Un art noble mais non-vivant.
Nous voulons donner au théâtre toute la puissance et la complexité du mythe de Frankenstein.

Le théâtre est le lieu de la rencontre vraie. Au théâtre, ce que nous voyons est à la fois l’objet, bien réel, et sa représentation. Le théâtre est le lieu où le réel et l’imaginaire ne font qu’un. Où ils s’unissent pour faire sens. Où  l’acteur en chair et en os fusionne avec le symbole de l’homme. Le théâtre est bien l’écrin idéal du mythe : la rencontre réelle à l’intérieur de laquelle se résolvent les grandes interrogations de nos vies, le temps où nous nous projetons dans des héros de chairs et d’os et qui affrontent les mêmes forces contradictoires que nous.

Même si le propos est central au théâtre, même s’il faut sortir du nihilisme ambiant, même si nous avons besoin de contenu (rendre la parole à la parole selon l’expression d’Olivier Py), nous n’allons pas au théâtre pour donner du sens à nos vies, nous y allons pour donner plus de vie à nos vies. Le théâtre ne peut pas faire l’économie de l’émotion. Le sens, lui, percolera tranquillement. D’abord expérimenter puis s’interroger.

Il faut donc une Bonne Histoire, une belle construction, une réécriture dramatique qui permettent à l’essence de l’oeuvre d’émerger. Les thématiques doivent être abordées au travers de l’action, l’air de rien. Il ne faut rien expliquer mais faire vivre dans des rapports de force entre les protagonistes des problématiques universelles. Stefano Massini a réussi cette gageure. Il a compris l’oeuvre, l’a digérée et a raconté une histoire. C’est cette histoire que nous allons partager avec les spectateurs. Les scènes multiples, la scénographie, les sons, les effets spéciaux, les mouvements, l’articulation du spectacle ne se suffisent jamais à eux-mêmes, ils sont, chacun à leur place, des éléments narratifs de l’histoire. Leur combinaison équilibrée ouvre des possibles à la parole de Mary Shelley.

Faire du théâtre à Villers-la-Ville, raconter un mythe dans une abbaye du 13 ème siècle, c’est aussi offrir un cadre divin à une parole païenne, c’est résoudre dans l’imaginaire de la représentation, la combinaison impossible du matérialisme et du mysticisme. C’est mettre l’homme face à son œuvre.

UNE PRODUCTION DE DEL DIFFUSION VILLERS

Avec le concours de

Le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service du Théâtre)
Le Commissariat général au Tourisme de la Région wallonne
La Province du Brabant wallon
L’Abbaye de Villers
L’Administration communale de Villers-la-Ville
La Régie des Bâtiments
La Direction générale de l’Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine de la Région wallonne

Avec le partenariat officiel de

AUDI FINANCE – DUVEL – VALENS – JCB-GAM – ORES – LA LOTERIE NATIONALE – LA UNE – LA PREMIERE – TV COM – VLAN BW – LE SOIR – LE VIF/ L'EXPRESS

Avec la collaboration de

HECHT – PLANTIN - RENT A CAR – VISA/ MASTERCARD – CULLIGAN – DE CONINCK WINE & SPIRIT