2015 - LE MALADE IMAGINAIRE

Du 14 juillet au 8 août 2015
19 représentations
15.500 spectateurs

Une comédie de MOLIÈRE
Mise en scène : PATRICE MINCKE
Scénographie : PATRICK de LONGRÉE

“Le Malade imaginaire” en cure à Villers-la-Ville
… La pièce nous sert un Argan (Michel Kacenelenbogen) comiquement obnubilé par les lubies de ses entrailles, une Béline (Bénédicte Chabot) subtillement fielleuse. Anne Sylvain est une époustoufflante Toinette, à la fois pivot et ouragan de cette histoire. Maroine Amimi est hilarant en Diafoirus fils, jeune médecin autiste et pur rejeton de ces prétendus savants qui cachent le vide de leurs connaissances pratiques sous un vernis de latin. Mais, à ce jeu, c’est tout de même David Leclercq qui remporte le pompon, dans une brève mais virevoltante envolée de Purgon, médecin golfeur prophétisant ses malédictions comme un Tirésias acide. Mélodrame décalé qui booste les globules blancs de notre Malade imaginaire.
Le Soir

Le Malade imaginaire? Un Molière!
… En misant sur le célèbre auteur français, dont Le Malade imaginaire fut la dernière comédie, DEL Diffusion a assuré le coup… Les effets comiques de situation –l’épouse (Bénédicte Chabot) qui se réjouit du décès de son mari Argan alors que ce dernier joue au mort –que de texte- comment en effet ne pas rire devant la sérénade récitée de manière quasi robotique par Thomas Diafoirus (Maroine Amimi), le médecin promis à Angélique, la fille d’Argan –fonctionnent toujours à merveille. Le du formé par Toinette (la dynamique Anne Sylvain) et Arga (le vigoureux Michel Kacenelenbogen) fait mouche aussi.
L’Avenir

“Le Malade imaginaire” à Villers-la-Ville
… Époustouflant Michel Kacenelenbogen. Celui-ci joue très adroitement autant sur la réalité de l’être malade et en souffrance que sur le regsitre de la folie… La mise en scène astucieuse de Patrice Mincke et la scénographie de Patrick de Longrée rappellent les mécanismes du rire du théâtre de boulevard symbolisés par une série de portes qui claquent, serties dans les ruines de l’abbaye! Et place à la parodie des duos enamourés des comédies musicales actuelles. Amateurs de dérision, réjouissez-vous: les époques se croisent et se ressemblent tandis que le pot de chambre nauséabond d’Argan est presque devenu un personnage à part entière et suggère une image supplémentaire de notre monde en décomposition…
Arts & Lettres

LA DISTRIBUTION

MICHEL KACENELENBOGEN (Argan)
ANNE SYLVAIN (Toinette)
ALEXANDRE VON SIVERS (Béralde)
DAMIEN DE DOBBELEER (Cléante)
CAMILLE VOGLAIRE (Angélique)
BÉNÉDICTE CHABOT (Béline)
DAVID LECLERCQ (Purgon)
DIDIER COLFS (Monsieur Diafoirus)
MAROINE AMIMI (Thomas Diafoirus)
JEAN-FRANÇOIS ROSSION (Notaire Bonnefoi)
LISE LECLERCQ (L’Apothicaire)
BENJAMIN VANSLEMBROUCK (Valet)
MANOËLLE MEEÛS (Valet)

L’ÉQUIPE DE RÉALISATION

Mise en scène : PATRICE MINCKE
Assistante à la mise en scène : SANDRINE BONJEAN
Création des Costumes : CHANDRA VELLUT
Scénographie : PATRICK de LONGRÉE
Création des Lumières : CHRISTIAN STENUIT
Création de la chaise : RONALD BEURMS
Conception vérin : VINCENT RUTTEN
Coach chant: DAPHNÉ D’HEUR
Confection des costumes : Atelier du Théâtre de Liège – AGNES BROUHON – SANDRA BRISY – CATHERINE PIQUERAY – JUDITH STOKART
Décor sonore : LAURENT BEUMIER
Création des Maquillages : VÉRONIQUE LACROIX
Régie de plateau : DAVID DETIENNE – DAVID COOLS
Régie lumières : CHRISTIAN STENUIT – JOËL VANDENBERGE
Régie son : SYLVAIN ROBYNS – BENOÎT DAGNELIES
Habilleuse : MARIANNE BRACONNIER
Construction des décors : JEAN-JACQUES ALLART – OLIVIER DE BONDT – FRANCIS DEBON – DAVID DETIENNE – VINCENT RUTTEN – OLIVIER WATERKEYN
Atelier décors : STÉPHANE DEVOLDER – PHILIPPE VAN NEROM – VIGAN OGANOF
Peintures des décors : OLIVIER WATERKEYN
Maquilleuses : VIVYANE DEWALS – ALLISSIA VAN DEN HOVE            
Installation son et lumières : CHRISTIAN AIGEUR – YANN BOELS – PAULINE COLLARD – DIDIER DEWAELE – CYRIL HUBERT – CHRISTIAN STENUIT – JOËL VANDENBERGE – PHILIPPE VAN DER PERREN
Graphisme : DAVID-SAMUËL COURTOIS
Responsable jobistes : BENJAMIN DELISSE
Accueil reservations : SANDRA BRENDERS

Produit par RINUS VANELSLANDER & PATRICK de LONGRÉE

QUOI DE NEUF ? MOLIÈRE !

Depuis 1987, nous produisons à l’Abbaye de Villers des spectacles théâtraux variés: théâtre épique, théâtre classique, pièces du répertoire, épopées historiques, adaptations de grandes œuvres de la littérature, comédies musicales, etc

De grands auteurs ont été mis à l’honneur : Shakespeare, Hugo, Ghelderode, Racine, Dumas, Goethe, Eco, Collodi, Stocker, Wilde et ... Molière! Qui revient pour cet été 2015 avec Le Malade imaginaire. Ce sera la troisième pièce de Molière portée sur les scènes de Villers-la-Ville, après Dom Juan (mis en scène par Armand Delcampe) en 1999 et L’Avare (mis en scène par Gildas Bourdet) en 2009.

Le Malade imaginaire. C’est l’une des plus célèbres comédies de Molière; toute la gamme des effets comiques y est utilisée: farce, quiproquos, comique de caractères et de mœurs, cocasseries, supercheries ou encore comique de gestes et de mots. Le génie de Molière est d’unir toutes ces sources de comique en les dosant, en mettant l’accent tour à tour sur l’une ou l’autre, et, l’air de rien, d’en faire un petit chef-d’œuvre, considéré comme une anthologie complète et parfaite de son art comique.

Après avoir apprécié le jeu de Michel Kacenelenbogen que nous avions pu voir dans Le Bourgeois gentilhomme au Théâtre Le Public, nous lui avons proposé d’endosser le rôle d’Argan. Il sera entouré d’une belle distribution d’une douzaine de comédiens dans une mise en scène de Patrice Mincke (qui signa quelques beaux succès de la saison passée dans divers théâtres bruxellois, comme Le Portrait de Dorian Gray au Théâtre Royal des Galeries, Orphelins au Théâtre de Poche ou Race au Théâtre Le Public).

Et comme chaque année, une équipe enthousiaste de couturières, d’habilleuses, de charpentiers, menuisiers, ferronniers, peintres, décorateurs, techniciens et régisseurs  s’est affairée, avec le souci du détail, pour porter cette nouvelle création.

"Même s'il peste contre le coût des soins, l'hypocondriaque Argan ne peut se passer des médecins. Il rêve pour sa fille d'un mari praticien, le pédant Diafoirus. Or Angélique aime Cléante et refuse son prétendant. Ulcéré, Argan décide de le déshériter, au profit de son hypocrite épouse Béline. Mais c'est sans compter l'aide providentielle de Toinette, l'effrontée servante, qui s'ingéniera à faire triompher la cause des amoureux…"

Voilà un nouveau grand spectacle qui nous vous proposons pour notre 29ème production théâtrale d’été à Villers, puisant dans le génie d’un des plus grands auteurs de théâtre, maître de la comédie satirique dont les personnages, ridicules ou pittoresques, sont devenus des archétypes.

L’été 2015 est donc placé sous le signe de la légèreté et de la drôlerie !

“Quoi de neuf ? Molière !”, disait Sacha Guitry.

MOLIÈRE : UNE VIE VOUÉE AU THÉÂTRE

Jean-Baptiste Poquelin (1622 - 1673) –dit Molière- à voué sa vie au théâtre : auteur, metteur en scène et comédien dont l’influence sur la dramaturgie contemporaine est sans aucune mesure avec celle de n’importe quel autre auteur, au point que son œuvre est aujourd’hui encore la plus représentée.

Après des débuts consacrés à l’écriture de farces (Le Médecin volant, La Jalousie du Barbouillé), et des essais de comédie (L’Etourdi, Le Dépit amoureux), il commence à se trouver avec Les Précieuses ridicules (1659) et continue de s’affirmer avec Sganarelle ou le Cocu imaginaire (1660), L’Ecole des Maris (1661), Les Fâcheux (1661) et Dom Garcie de Navarre (1661).

Il réussit son coup de maître, quelques mois après son mariage avec Armande Béjart, en écrivant L’Ecole des Femmes (1662), la première des comédies de la maturité, en cinq actes et en vers. Infatigable, Molière est à la foi le directeur, l’auteur, le metteur en scène, et l’un des tous premiers acteurs de la troupe à laquelle le roi Louis XIV accorde protection et pension, ce qui n’est pas sans susciter des jalousies. Molière y répond au moyen de deux courtes pièces, La Critique de l’Ecole des Femmes (1663) et L’Impromptu de Versailles (1663) dans lequel il entreprend la réhabilitation du genre comique.

En 1665, Molière écrit Dom Juan ou le Festin de pierre qu’il monte très rapidement pour remplacer à l’affiche Le Tartuffe que la cabale des dévots a réussi à faire interdire. Il crée un protagoniste révolté qui défie toute forme d’autorité ; aucun personnage de notre théâtre n’exerce autant de fascination sur les foules que ce héros complexe et mythique, qui se prête à des interprétations dramatiques sans cesse renouvelées.

En 1666, il écrit Le Misanthrope qui, malgré la profondeur du propose et la finesse du style, ne marche pas. Après cela, Molière écrit beaucoup : une farce, Le Médecin malgré lui (1666), une comédie mythologique, Amphitryon (1668), une comédie d’inspiration bien sombre, George Dandin (1668), et enfin une franche comédie, L’Avare (1668).

Les dernières années de sa vie voient se succéder quelques chefs-d’œuvre : Le Bourgeois gentilhomme (1670), une comédie-ballet dont Lully compose la musique, Les Fourberies de Scapin (1671), une comédie d’intrigue témoignant d’une exceptionnelle maîtrise scénique, Les Femmes savantes (1672), une sévère condamnation des « femmes-docteurs » et du pédantisme, et enfin Le Malade imaginaire (1673), œuvre comique mais hantée par la présence obsédante de la mort. Au coup de la quatrième représentation de cette dernière comédie, Molière est pris de convulsion et s’éteint quelques heures plus tard. Grâce à l’intervention de Louis XIV, dont il n’avait pourtant plus la faveur, il échappe à la fosse commune où finissent les comédiens qui n’ont pu abjurer, et il est enterré de nuit, sans aucune pompe.

LE METTEUR EN SCÈNE : PATRICE MINCKE

Après avoir terminé en 1994 ses études au Conservatoire de Bruxelles en déclamation et art dramatique, et avoir suivi les cours du Centre d’Etudes Théâtrales, Patrice Mincke s’est dirigé vers le jeu puis vers la mise en scène.

Il a notamment joué aux Théâtre Royal des Galeries, au Théâtre de la Toison d’Or, à la Comédie Claude Volter ; il a été jouteur à la Ligue d’Improvisation Belge de 1995 à 2003, et on a pu le voir en 2010 dans le rôle de Buckingham dans Milady d’Eric-Emmanuel Schmitt (mise en scène de Pascal Racan).

En tant que metteur en scène, il a travaillé entre autres au Théâtre de Poche (Orphelins de Dennis Kelly), au Théâtre Royal des Galeries (Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, Une Table pour 6 de Alan Ayckbourn, La Vérité de Florian Zeller, L’Amour est Enfant de salaud de Alan Ayckbourn), au Théâtre Le Public et au Théâtre de Namur (Race de David Mamet), au TTO (L’Ascenseur de Marc Moulin), au Château du Karreveld (Légendes de la Forêt viennoise de von Horvath), au Zone Urbaine Théâtre (La Société des Loisirs de François Archambault). La saison prochaine, il montera L’Avare au Théâtre Royal du Parc et Tu te souviendras de moi de François Archambault à l’Atelier Théâtre Jean Vilar.

Il est Lauréat du Prix Jacques Huisman 2011 (stage auprès de Denis Marleau au TNM de Montréal de janvier à mars 2012).

ABORDER LE MALADE IMAGINAIRE

Dernière pièce de Molière, Le Malade imaginaire est aussi son dernier, peut-être son plus grand pied-de-nez : l’auteur se sait malade, il sent que Louis XIV se détourne de lui, et plutôt que de s’en affaiblir il s’en renforce encore. Il continue à tourner en ridicule ses contemporains, comme il l’a toujours fait, mais cette fois il se moque aussi des détracteurs de son théâtre et même de la Mort qui le menace. Bref, Molière est auteur jusqu’au bout des ongles : en situation de crise, c’est dans l’écriture qu’il rebondit. Avec plus d’insolence que jamais : il est malade et se moque des médecins, il va mourir et fait dire à Béralde « (Molière) a ses raisons pour ne point vouloir de remède : il soutient que cela n’est permis qu’aux gens vigoureux et robustes ».

Aborder ce classique des classiques peut être paralysant pour un metteur en scène … mais le placer sur un piédestal, en faire une pièce de musée serait justement contraire à sa nature première de pied-de-nez ! C’est pourquoi j’ai choisi de l’aborder de façon décomplexée, avec toute la sincérité mais aussi toute la fantaisie qu’il mérite : nous tâcherons de donner à chaque personnage la complexité dont Molière l’a doté, mais nous n’oublierons pas pour autant de nous amuser !

De quoi nous parle ce Malade imaginaire aujourd’hui ? S’agit-il encore de dénoncer l’ignorance totale des médecins ? Même s’il ne me semble pas inutile de rappeler qu’une certaine méfiance et un certain libre arbitre sont toujours bons à cultiver face aux affirmations de certains de nos spécialistes actuels, il me paraîtrait idiot d’affirmer que la médecine est inutile ou nuisible. Cette pièce aurait donc perdu sa pertinence ?

Loin de là. Si on se penche sur la situation de l’auteur – un mourant qui veut regarder la vérité en face – et sur la médecine qu’il dénonce – une pourvoyeuse de faux espoirs plus que de réelles solutions – le message nous paraît tout à coup limpide et d’une actualité intacte : Molière nous interroge sur notre hypocrisie face à une vérité qui fait mal, sur notre faculté à nous mentir à nous-mêmes.

Argan, en bon égocentrique qu’il est, souhaite ardemment être malade pour qu’on s’occupe de lui ; mais il craint tout aussi ardemment de l’être, par peur de voir disparaître ce qui lui est le plus cher au monde : lui. La « vérité qui fait mal », pour lui, c’est d’entendre qu’il est en bonne santé et qu’il ne nécessite pas plus d’attentions que les autres.

Molière nous le montre tiraillé, tout au long de la pièce, entre deux catégories de personnes : ceux qui l’aiment et qui lui disent ce qu’il n’aime pas entendre, et ceux qui ne l’aiment pas et qui lui disent ce qu’il aime entendre. Il s’entoure de « yes men » qui profitent de lui en le berçant d’illusions, et veut se débarrasser de ceux qui sont (trop) sincères avec lui. Ce qui me semble être une situation tout à fait actuelle : il y a, dans mon entourage, une kyrielle d’Argan ; et d’ailleurs, peut-être en suis-je un moi-même …

        Patrice Mincke, metteur en scène

UNE CO-PRODUCTION DE DEL DIFFUSION VILLERS ET DU THÉÂTRE LE PUBLIC

Avec le concours de
Le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service du Théâtre)
Le Commissariat général au Tourisme de la Région wallonne
La Province du Brabant wallon
L’Abbaye de Villers
L’Administration communale de Villers-la-Ville
Le Syndicat d’Initiative
La Régie des Bâtiments
La Direction générale de l’Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine de la Région wallonne

Avec le partenariat officiel de
AUDI FINANCE – DUVEL – VALENS – LA LOTERIE NATIONALE – LA UNE – VIVACITE– TV COM – VLAN BW – LE SOIR – LE VIF/ L'EXPRESS

Avec la collaboration de
HECHT – PLANTIN - RENT A CAR – DE CONINCK WINE & SPIRIT